
Le goyavier, petit fruit rond à goût de fraise, est très apprécié par les oiseaux. Ceux-ci ont favorisé la dissémination de l’espèce considérée à la Réunion comme une peste végétale… A la Réunion, le fruit de cet arbuste est appelé «goyavier». Afin d’éviter toute confusion avec l’arbre qui porte les goyaves (Psidium guajava), nommé dans le monde entier goyavier, nous utiliserons pour le fruit et l’arbre de Psidium cattleyanum un autre synonyme : le goyavier fraise.
Le goyavier fraise est un petit arbre pouvant atteindre de 3 à 5 mètres de hauteur. Son écorce lisse est brun-grisâtre. Le feuillage, vert foncé, est luisant. Le fruit, une baie globuleuse, est de couleur rouge pourpre ou quelquefois jaune ( appelé alors goyavier jaune). Sa peau est mince et sa pulpe est molle, blanche, contenant de nombreuses graines dures.
Cette espèce est originaire des terres basses du Brésil, de Parana à Sao Paulo. La date exacte de son introduction n’est pas connue, cependant le goyavier-fraise a été signalé sur l’île Bourbon dès 1818.
Le goyavier-fraise est devenu, dans toutes les régions hautes des Mascareignes, une espèce agressive et envahissante. Elle colonise les pâturages, les sous-bois et empêche la régénération des espèces indigènes. Le goyavier s’installe même comme arbuste pionnier sur la lave encore intacte du Grand-Brulé. A la Réunion, ses fruits sont très appréciés et font souvent l’objet d’une cueillette dominicale en famille. La récolte s’échelonne de mars à fin août.
Son utilisation La pulpe du goyavier-fraise, sub-acidulée et aromatique, est consommée crue ou sous forme de confitures ou de gelées. Elle sert aussi à la fabrication de jus et de sorbets. Le goyavier-fraise serait reconnu, en médecine traditionnelle, pour ses propriétés pectorales et toniques.